Pourquoi ?
Le bassin versant de la Mauldre est un territoire sensible aux ruissellements. Cette sensibilité s’est accrue dans les dernières décennies par l’augmentation des surfaces imperméabilisées liée à l’évolution des activités humaines, ainsi qu’à l’augmentation du taux d’urbanisation. Les événements pluvieux sont donc susceptibles de provoquer des inondations et de contribuer à la détérioration de la qualité des cours d’eau si elles sont évacuées vers un réseau d’eau pluviale sous-dimensionné. Par conséquent, sans dispositifs de limitation du débit ou sans autres exutoire, ces eaux risquent d’encombrer les stations d’épuration et de provoquer des rejets d’eaux non traitées dans les cours d’eau.
Que faire ?
Il convient de limiter les rejets non traités liés aux pluies d’orage afin de minimiser la dégradation des milieux aquatiques récepteurs. Chacun peut agir à sa manière et à son échelle. Hormis la construction de grand barrage réservoir de moins en moins préconisés, il existe deux grands types de solutions de gestion à la parcelle, l’infiltration des eaux pluviales, ou bien la rétention des eaux pluviales et la limitation du débit de fuite vers le réseau.
Dans sa disposition 56, le SAGE de la Mauldre donne la priorité à l’infiltration des eaux pluviales à la parcelle. De nombreuses raisons permettent de justifier ce choix, notamment car cela :
- Réduit le risque d’inondation
- Limite le risque que ces eaux soient contaminées au cours de leur évacuation vers un dispositif de traitement,
- Evite l’engorgement ponctuel des stations d’épuration (« à-coup hydraulique »),
- Réduit le risque de mauvais branchement au réseau,
- Réduit les coûts d’assainissement et d’entretien pour les collectivités,
- Participe au rechargement des nappes phréatiques
Les dispositifs d’infiltration des eaux pluviales sont multiples : noues, fossés, chaussées drainantes, bassin ou puits d’infiltration. Cependant cette solution n’est pas envisageable lorsque les sols sont imperméables ou lorsque le projet ne dispose d’aucun espace adéquat.
En cas d’impossibilité technique ou économique, la limitation du débit de fuite, ou limitation de l’écoulement des eaux pluviales s’avère être une solution alternative. Cette solution nécessite des équipements spécifiques afin de retenir les eaux et les transférer lentement vers le réseau public. L’article 3 du règlement du SAGE de la Mauldre précise que ce débit doit être de 1l/s/ha. Les toits végétalisés jouent ce rôle et permettent l’évapo-transpiration. Il est également possible de mettre en œuvre des dispositifs de rétention des eaux équipés de dispositifs de gestion du débit de fuite.
Les actions du COBAHMA-EPTB Mauldre pour limiter le ruissellement s’articulent autour de deux axes principaux
- l’appui aux collectivités dans le cadre de l’élaboration des documents d’urbanisme et la réalisation du Document d’Information Communal sur les Risques Majeurs (DICRIM) ou du Plan Communal de Sauvegarde (PCS)
- l’instruction des demandes de permis (permis de construire/permis d’aménager)