Sauvegarder les éléments fixes du paysage

Le bassin versant de la Mauldre présente une sensibilité vis-à-vis du risque de ruissellement des eaux pluviales sur les terrains agricoles. Le ruissellement et les coulées de boues ont pour conséquence une perte agronomique des terres érodées, des dégâts matériels et une dégradation de la qualité des eaux. La carte ci-dessous indique la sensibilité des terrains au ruissellement.

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Le SAGE fixe l’objectif de prévenir les risques liés aux coulées de boues par l’intégration d’éléments fixes du paysage. Les SCoT, PLU et PLUi doivent être compatibles ou rendus compatibles avec cet objectif.

Lors d’événements pluvieux, une partie des eaux est infiltrée alors que l’autre ruisselle. La proportion entre ces deux modes d’écoulement dépend principalement de la pente et de la capacité du sol à laisser l’eau s’infiltrer. En contexte rural, l’infiltration est favorisée par le couvert végétal des sols et/ou les éléments du paysage qui ralentissent le ruissellement des eaux. Ainsi l’aménagement de l’espace dans la régulation des écoulements et notamment des ruissellements joue un rôle important : présence d’éléments du paysage fonctionnels vis-à-vis de la limitation des ruissellements (talus perpendiculaires à la pente, talus de fonds de vallée, etc.).

Plus localement, sur l’ensemble du bassin versant de la Mauldre, les pluies orageuses induisent également des ruissellements violents de versants, avec des coulées de boue, et des inondations des secteurs urbanisés situés sur l’axe de ces écoulements comme ce fut le cas le 7 mai 2000 à Mareil-sur-Mauldre, Montainville, Maule et Beynes (pluie de retour plus que cinquentennal avec un cumul de 61,4 mm en deux heures enregistré au poste de Trappes). Un même phénomène de moindre ampleur a eu lieu en 2010.

Les actions pour sauvegarder les éléments fixes du paysage visent à mettre à jour la cartographie des zones à risque d’érosion des terres et à inciter les acteurs locaux, notamment les agriculteurs, les collectivités territoriales et leurs groupements à identifier et à classer dans les documents d’urbanisme (PLU, PLUi, SCoT) les éléments naturels qui limitent le ruissellement et l’érosion afin d’assurer leur protection. Ce classement tient compte de l’importance de ces éléments naturels dans la lutte contre les inondations (haies, bosquets, talus, etc.). La CLE recommande aux collectivités territoriales et leurs groupements un classement au titre de la loi Paysage.

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