Les rivières franciliennes, comme la Mauldre, ont subi d’importantes modifications au fil des siècles : dérivations, élargissement du lit, artificialisation des berges, mise en place de seuils ou de barrages... Ces aménagements engendrent des conséquences néfastes sur le fonctionnement normal des écosystèmes associés. En élargissant le lit, la hauteur de la lame d’eau diminue, les écoulements deviennent uniformes et lents favorisant l’accumulation de vase (sédimentation) et de sables sur le fond, banalisant les habitats. Cette banalisation affecte considérablement la capacité des espèces piscicoles, entre autres, à s’installer, se reproduire, s’alimenter ou se déplacer, et donc la biodiversité.
Une autre conséquence de la modification des écoulements et de la diminution de la hauteur d’eau dans les rivières est le réchauffement de la température de l’eau, la diminution du taux d’oxygène, la réduction de la capacité naturelle des cours d’eau à réguler les nutriments (azote, phosphore) et à transporter les sédiments.
Face à ce constat partagé à l’échelle de l’Europe, la Directive Cadre sur l’Eau* (DCE) a fixé un objectif : celui d’atteindre une bonne qualité des eaux de nos rivières, à la fois physique, biologique et chimique, d’ici 2015. La qualité physique et la qualité biologique de la Mauldre étant très altérées, l’objectif d’atteinte du bon état a été reporté à 2027.
Pour l’atteindre, il s’agit en premier lieu de retrouver un fonctionnement de la rivière qui permette aux différentes espèces, notamment aux poissons, de trouver des conditions de vie favorables, tout en préservant les usages de l’eau
- écoulements diversifiés (alternance de zones rapides et lentes),
- fonds multiples (secteurs avec des cailloux, d’autres avec des sables fins),
- variation de la profondeur (zones de fosses profondes et zones peu profondes),
- mixité des essences végétales (végétation aquatique et sur les berges)
Comme expliqué ci-dessus, la Mauldre et ses affluents ont été fortement modifiés par l’homme en fonction des besoins et problématiques de chaque époque. Ainsi, des opérations de « renaturation* » des rivières sont à entreprendre pour retrouver un équilibre, et une « belle » biodiversité. Ces opérations consistent à aménager les cours d’eau, en reconstituant chacune de leurs composantes
- profil du lit mineur correspondant aux différentes vitesses d’écoulement,
- substrat* du fond du lit offrant des habitats diversifiés,
- végétation aquatiques et des berges assurant notamment la filtration, l’ombrage, le maintien des berges,
- des variations de courants permettant des zones d’oxygénation,
- etc.
Si l’ensemble de ces conditions sont réunies et en l’absence de pollutions majeures des eaux, alors les qualités physiques restaurées permettent aux organismes aquatiques de recoloniser les cours d’eau durablement.
La ville de Versailles présente dans ce petit film ‘’la renaissance du ru de Gally’’ avec les acteurs concernés les enjeux d’une rivière de qualité et les actions engagées sur le ru de Gally (durée 7min).
L’Agence de l’Eau Seine Normandie présente dans ce petit film "rivières vivantes de Normandie", l’importance de l’équilibre de nos rivières, les différentes espèces migratrices emblématiques qui peuple ses cours d’eau. Elle aborde ses thèmes ainsi que la problématique de continuité aux travers d’images saisissantes, pour finir par nous présenter quelques un de ses grands travaux pour retrouver une continuité écologique et une dynamique plus naturel sur ses cours d’eau.
Le Ministère de l’Écologie, de l’Énergie, du Développement durable et de la Mer nous illustre dans cette petite vidéo "L’Hydromorphologie" ce qu’est une bonne morphologie pour un cours d’eau. Elle nous explique l’intérêt des méandres, des berges en pentes douce et de la diversité des substrats d’un cours d’eau.
L’Agence de l’Eau Seine Normandie dans sa série de vidéos "au fil de l’eau", nous présente les "actions pour la rivière’’ les enjeux de qualité y sont mentionnés.