Protéger les nappes phréatiques

Les nappes du bassin versant sont essentiellement sollicitées pour l’alimentation en eau potable. Une partie des prélèvements est exportée alors que, pour couvrir les besoins, il est nécessaire d’importer environ les deux tiers des besoins. Une estimation des volumes exportés et importés réalisée par le COBAHMA à partir des données des principaux distributeurs d’eau montre que le bassin versant de la Mauldre reste en situation de forte dépendance vis-à-vis de l’extérieur. En fonction des années, la part d’eau potable fournie en propre par le bassin versant est estimée entre 25 et 50 %.

 

Point réglementaire

La protection réglementaire de la ressource en eau destinée à l’alimentation en eau potable se fait actuellement par la définition des périmètres de protection autour des captages (qui comprennent un ou plusieurs points de prélèvements en eau) et de l’application d’une réglementation sur les rejets ponctuels qui s’y rapportent.

Les périmètres de protection réglementaires au titre du code de la santé publique comprennent

  • un périmètre de protection immédiate dans lequel toute activité, hors celle de production et traitement de l’eau, est interdite,
  • un périmètre de protection rapprochée dans lequel les activités peuvent être réglementées,
  • un périmètre de protection éloignée (non obligatoire) dans lequel des recommandations peuvent être émises.

Ces périmètres sont délimités dans l’optique de protection contre les pollutions accidentelles (évènement localisé et exceptionnel). Actuellement, ils ne sont pas adaptés pour la protection contre les pollutions diffuses (produits utilisés couramment par de nombreux acteurs sur des étendues géographiques importantes dont une petite partie se diffuse dans l’environnement).

Par ailleurs, l’aire d’alimentation d’un captage (AAC), correspondant à la superficie du sol alimentant tout ou partie de la nappe

sollicitée par les points de prélèvements composant un captage peut être protégée grâce à des outils adaptés aux enjeux, notamment un programme d’actions contractuel.

L’objectif de qualité visé dans le cadre de la stratégie du SAGE est le respect du bon état de la masse d’eau souterraine ainsi que le respect des valeurs seuils pour les substances dites prioritaires pour les eaux souterraines.step Méré 3

Les mesures proposées visent à réduire les teneurs en nitrates et l’usage de pesticides en ciblant plus particulièrement, parmi les pesticides, les substances actives aujourd’hui les plus détectées à savoir les herbicides.

Sur l'ensemble du territoire du SAGE, l'objectif consiste à poursuivre les efforts de réduction de l'utilisation des pesticides par les collectivités territoriales et leurs groupements, les gestionnaires d'infrastructures (SNCF, Département des Yvelines, etc.) et les particuliers, d'une part, et d’autre part, réduire les pollutions d'origines agricoles et prévenir tout risque de nouvelles pollutions.

L’objectif unique est l’atteinte du bon état à l’échelle des nappes et la non dégradation des eaux souterraines.

Le territoire du SAGE est concerné par 3 captages dans la nappe de la Craie dits « Grenelle » (Aulnay sur Mauldre, F5 La Chapelle et B2 les Bîmes) et par des captages classés comme prioritaires dans le Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux du Bassin Seine et cours d’Eau Côtiers Normands : le forage des Aulnayes (Aulnay sur Mauldre), les forages B1 et B2 du champ captant des Bîmes (Mareil sur Mauldre), Les forages F4 et F5 du Champ captant de la Chapelle (Beynes).

Ainsi, le COBAHMA-EPTB Mauldre s’est vu confié par les quatre maîtres d’ouvrages de la vallée de la Mauldre la mise en œuvre de la démarche « Aires d’Alimentation de Captages » sur les captages dits « Grenelle » et prioritaires du SDAGE.

Les aires d’alimentation de captage ont été délimitées en 2011.Leur superficie est, au total, de 214 km². Face à l’importance de ces aires d’alimentation de captage, des zones de contributions prioritaires ont été délimitées. Il s’agit maintenant de déterminer les actions à mettre en place sur celles-ci afin de réduire les pollutions diffuses.